Dans cette rubrique, Tranquille Basile donne la parole à des parents ou des professionnelles de l’accueil qui utilisent des couches lavables. Un témoignage sans langue de bois, pour partager leur vécu, leur manière de fonctionner, avec les tops et les flops en couches lavables.
Aujourd’hui, c’est Perrine qui nous raconte son expérience. En couple avec Ianis, ils ont un enfant de 22 mois et attendent un petit frère ou une petite sœur qui devrait naître en septembre.
Quel a été ton parcours avec les couches lavables ?
J’ai découvert les couches lavables par une copine. J’ai suivi un atelier pendant la grossesse puis loué un kit naissance. On s’est équipé en seconde main et on y est toujours ! On verra comment ça se passe quand on aura notre deuxième enfant. A priori, ça sera en lavable pour lui aussi. Ca fera quand même deux enfants en lavables en même temps… mais ça ne devrait pas tarder avant que l'aîné ne soit continent, donc je suis plutôt confiante.
Pourquoi aviez-vous envie d’utiliser des couches lavables ?
On a pensé à nos poubelles mais aussi à la santé de notre petit garçon. On voulait qu’il ait quelque chose de sain sur ses fesses, du tissu plutôt qu’un gel absorbant. Et puis, on avait aussi envie de faire des économies. On savait que si on mettait des couches jetables écologiques, ce serait vraiment un gros budget.
Tu as opté pour quelles marques de couches ? Tu les as achetées où ?
On utilise des classiques avec une surculotte. C’est le système garanti sans fuite et très durable, donc ça nous convient bien.
Je me suis équipée en seconde main, sur Vinted ou Marketplace. Du coup, j’ai un panaché, j’ai combiné plusieurs marques. Je n’ai pas un magnifique stock “instagramable” mais je m’en fiche.
Pour les couches, mes préférées sont les Bamboozle de Totsbots. J’ai aussi des P’tits dessous et des Sandy’s de Mother Ease. Je les utilise avec les culottes de la même marque. Elles sont très couvrantes mais aussi un peu coupantes.
Pour les culottes de protection, mes préférées, ce sont les Coverall de Blueberry. Elles sont géniales, je les adore ! Très souples, très résistantes et avec des doubles goussets. On ne les trouve plus en neuf mais j’en ai chopé quelques-unes en seconde main. J’avais aussi testé des culottes Blumchen mais je les trouvais un peu trop rigides, je les ai revendues.
La nuit, je mets un shorty en laine de Storchenkinder. J’ai testé aussi Disana mais je trouve que les Storchenkinder sont plus faciles à enfiler.
Tu n’as jamais eu de problème avec tes achats en seconde main ?
Je visais des lots à très petit prix, donc je ne prenais pas de gros risques… Mais en fait, j’ai eu de la chance !! Pas de mauvaise expérience, pas de couches encrassées.
Il faut prendre le temps de chercher mais ça vaut vraiment le coup pour le budget ! Je suis tombé sur du neuf ou presque à mini prix.
J’ai juste fait une erreur, c’est d’avoir acheté des couches qui avaient déjà servi pour deux enfants. Du coup, elles servent encore pour notre fils mais elles arrivent en fin de vie, je devrai en racheter pour le bébé qui arrive.
Est-ce que ça te prend beaucoup de temps, l’entretien des couches lavables ?
Je ne trouve pas, non. En fait, depuis qu’on a un enfant, on fait en moyenne une lessive par jour… Et il se trouve que 2 fois par semaine, ce sont des lessives de couches.
Mon mari sait aussi quels programmes utiliser pour laver les couches, donc on se partage le travail.
Ce qui nous aide vraiment bien, c’est d’avoir un séchoir. J’avais peur que ça use trop vite mes couches mais en fait ça va… et ça nous fait gagner beaucoup de temps !
Est-ce que tu utilises des couches jetables ?
Très peu. La crèche fonctionne à 100% en couches lavables. On utilise de temps en temps des jetables quand on est à l’extérieur, quand on n’a pas envie de gérer une lavable et les selles dans les toilettes du resto ! Ce sont aussi des jetables chez sa mamie.
Est-ce qu’il y a des choses qui ont été difficiles durant ces deux années en couches lavables ?
Au début, pour la lessive, comme les couches sont minuscules, ça ne remplit pas vraiment ta machine. Je ne savais pas trop comment gérer ça. Puis j’ai complété avec des tétras, des essuies de vaisselle, des bavoirs, des bodys… et le problème était réglé. Comme la crèche fonctionne en couches lavables, on a de nouveau un peu “trop peu” de couches à laver. Donc, pareil, on ajoute du petit linge qui va à 60° et c’est ok.
Comme j’ai opté pour des couches classiques, elles font des grosses fesses. J’ai dû adapter la garde robe : on met des sarouels et des joggings plutôt que des pantalons serrants.
Et puis il y a eu la découverte des selles plus “solides” à partir de la diversification 😅 Ce n'est clairement pas la partie la plus "fun" des couches lavables, et c'est, disons, peu ragoutant 😉 mais on a pris le plis et au vu de tous les autres avantages du lavable, l'effort nous semble être un mal pour un grand bien !
Avec le recul, qu’est-ce qui t’a aidé à adopter les couches lavables ?
Ce qui m’a aidé à me lancer, c’est la location. Je me suis posé des tas de questions sur la maternité, la parentalité… mais étrangement, pas sur les couches lavables. Je savais qu’il y avait le nécessaire dans le kit, je savais comment me servir des couches et je me suis contentée de les utiliser. On avait des couches jetables au cas où mais on a très vite embrayé sur les lavables. C’était simple. C’est devenu vraiment facile après 3-4 semaines. Parce qu’à ce moment-là, notre fils avait un peu grossi. C’était mieux pour bien ajuster les couches autour de ses mini-cuisses. A ce moment-là, on utilisait les Pop in newborn.
Un autre avantage de la location, c’est que je savais quoi utiliser. Je n’ai pas dû chercher dans toutes les sortes de couches qui existent sur le marché. Et ça m’a aussi servi dans mes achats de seconde main ensuite: je savais exactement ce que je cherchais.
Pour le bébé à venir, je vais à nouveau louer des couches naissance. Ça me revient moins cher que d’acheter du neuf. Les premières semaines, le bébé évolue si vite que ces petites couches du début servent très peu! Je n’avais pas envie non plus de chercher en seconde main, de faire de décrassage des couches avant de les utiliser puis de me tracasser de les revendre.
Est-ce qu’il y a un message que tu voudrais faire passer à des parents qui hésitent à se lancer avec les couches lavables ?
Je leur dirais d’y aller cool. Ce n'est pas un examen. Si ça ne va pas ou plus, on dégaine une jetable et puis voilà ! Ne pas se mettre la pression, c’est une des clés, comme pour tous les autres aspects de la maternité.
Envie d'en savoir plus ?
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